Publié dans Politique

Polyclinique Ilafy - Arrêt des séances d’hémodialyse

Publié le mercredi, 31 décembre 2025

Des vies menacées. Hier, les patients dialysés de la Polyclinique d’Ilafy sont sortis du silence lors d’une conférence de presse. Ils disent craindre pour leur vie face à l’annonce de l’arrêt des séances d’hémodialyse à compter du 5 janvier 2026. « Ne nous laisser pas mourir », « C’est notre droit d’être soignés », « C’est un appel aux autorités », « Etat, sauvez-nous », pouvaient on lire sur les pancartes brandies par les  familles de patients ayant besoin de dialyse lors de cette rencontre. Selon les conférenciers, 162 personnes étaient initialement prises en charge au sein de l’établissement. Trois sont récemment décédées, portant à 159 le nombre de patients actuellement dépendants de ces séances vitales. Pour eux et leurs familles, l’inquiétude est totale. 

 

Cette rencontre avec les gens des médias fait suite à une lettre officielle adressée par la Polyclinique d’Ilafy aux patients dialysés, annonçant l’interruption prochaine des séances. L’épuisement imminent des stocks de médicaments et de consommables indispensables, ainsi que l’impossibilité financière de poursuivre les traitements dans des conditions conformes aux normes médicales, sont les raisons de la situation actuelle. La direction évoque notamment le gel des comptes bancaires de la Polyclinique et l’absence de paiement par l’État des créances liées aux séances déjà effectuées, ce qui empêche le règlement des fournisseurs et le fonctionnement normal du service.

Traitement vital

La clinique indique ainsi être contrainte de rediriger les patients vers les centres de dialyse des CHU ou vers des structures privée. Mais cette alternative reste floue et source d’angoisse pour des malades dont la survie dépend d’un traitement régulier et continu. Pour rappel en effet, la dialyse est un traitement vital qui remplace la fonction des reins lorsque ceux-ci ne peuvent plus filtrer le sang. Sans séances régulières, les toxines s’accumulent dans l’organisme, mettant rapidement la vie du patient en danger. Des milliers de personnes atteintes d’insuffisance rénale n’ont tout simplement pas d’autre choix.

Le 17 décembre dernier, l’avocate du groupe SODIAT, Maître Victorine Ravonjiarivelo, avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Elle avait dénoncé le blocage total des comptes bancaires des sociétés du groupe. L’avocate devait dé»ja souligner à l’époque ses conséquences directes, comme la menace sur les salaires, le risque de chômage technique, mais surtout mise en péril de traitements vitaux comme la dialyse et la radiothérapie. En tout cas, a l’heure actuelle, ce sont des vies humaines qui sont suspendues à une décision. Une question est désormais posée, crûment par les observateurs : qui portera la responsabilité si, faute de solution rapide, ces patients venaient à mourir alors qu’un simple déblocage pouvait les maintenir en vie ?

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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